Alors déjà je stoppe ma lecture sur sa description physique, ça commence bien x_x'
Encore une fois c'est les préjugés, mais les personnages aux cheveux blancs et/ou yeux rouges, je te le donne en mille, c'est tellement tu fait et du sur-refait que ça fait partie des critères pour classifier une "Mary-Sue" dans le test officiel. Désolée si c'est le premier truc auquel ça me fait penser, d'autant plus quand tu montres l'image en-dessous x'D

Le reste de la description physique je la passe parce que vàlà les goûts vestimentaires du moment qu'elle va pas grimper une montagne en cosplay ça me va, mais pour le coup de la psychologie... Cela me fait mal de le dire aussi sèchement, mais c'est cliché (((et ça fait partie du Mary-Sue Test en plus))). C'est une vision très manichéenne du monde et assez égocentrique de se dire "oui je suis plus intelligente que les autres parce que je connais le pouvoir secret de l'âme humaine" et d'affirmer que tous les autres humains de son âge sont des PNJ inutiles et sans cervelle qui sont susceptibles de se laisser laver leur cerveau par l'omniprésente noirceur de leur âme. Ca a l'air profond au premier abord et ça peut être bien écrit dans certains cas, maiiiiiiiiiis... faut aller beaucoup plus dans la subtilité pour ça et nuancer les propos, au lieu de trancher aussi cruellement. Tu essaies de rendre ton personnage crédible, mais c'est justement en la montant sur un piédestal et en la faisant passer pour intelligente par rapport à des personnages inhumains sans nom que, au contraire, ça brise l'illusion de ton récit.

Du coup, en soi, ce n'est pas Zora que je vais critiquer... Pas tout de suite du moins. Ce que je vais énormément critiquer, c'est le reste de l'humanité tel que tu l'écris : c'est-à-dire une masse informe, illettrée, à l'intelligence d'un banc de concombres. Comme dit plus haut, non seulement ça ne valorise pas Zora (dans le pire des cas, ça ne rendrait son intelligence "supérieure" que plus incohérente justement), mais en plus ça dévalorise ton récit et sa cohérence dans leur intégralité.

Retour sur Zora, alors pour le côté sadique/"psychopathe" du caractère, je tiens encore une fois à mettre en garde parce que c'est, encore une fois, utilisé partout de chez partout-- mais là n'est pas le problème, le problème c'est pas que c'est trop utilisé, mais que c'est surtout MAL utilisé. Et pas sans raison, vu que ce sont les caractères les plus difficiles à comprendre, puisqu'ils défient pour certain la raison humaine. Du coup si tu veux vraiment écrire un personnage crédible, je te conseille d'aller te renseigner sur ce que les professionnels (psychologues et tout) en disent, parce que malheureusement pour certains, la psychopathie, c'est loin de se résumer à "Tuer, c'est amusant =)"

En parlant de ça d'ailleurs, justement, tu fais la mention "on la prendrait pour une psychopathe" ; et son caractère en général, a priori, ne semble pas véhiculer beaucoup de "mauvaises ondes" si j'ose dire-- elle a même le syndrome du héros naïf qui parle tout seul tout haut mdr

Quant à Chara, je t'aurais conseillée d'aller voir un certain topic qui démontre que Chara n'est pas "mauvais", maiiiiis je sens que ça serait un peu inutile d'en parler ici vu que tu ne vas probablement pas lâcher ton headcanon. J'veux dire, ça reste une fanfic après tout donc j'ai pas à critiquer ù_ù

PS : Mention spéciale à Flowey qui révèle toute sa backstory et ses peurs les plus profondes et secrètes avec un discours de poète à la première inconnue qui passe mdr Juste parce qu'elle a mentionné Chara... Certes ça fait deux ans mais bon, le gosse il est censé ne pas avoir d'âme du tout donc bon ._. Mais okay okay je joue ma mauvaise langue u3u

Au passage, j'aurais bien aimé avoir un profil psychologique plus précis pour Zora (ainsi que pour ta version de Chara tant qu'à faire). Il doit bien y avoir autre chose que le simple "Les humains sont inutiles donc il faut les ERADIQUER DE LA SURFACE DE LA TERRE ET EFFACER LA TERRE AUSSI PAR LA MÊME OCCASION", non ? ^^"

Je vais faire une parenthèse très rapide sur la mise en forme, vu que tu y portes pas mal d'attention apparemment. C'est un choix personnel, mais je trouve que ce n'est pas très utile d'en user de la manière que tu fais, à décider de mettre les descriptions en gras par exemple (ouch les yeux). L'autre nom de l'italique c'est "l'emphase", autrement dit, ça sert à mettre en avant les éléments importants ; mais si tu en mets trop, beh, ça perd un peu son effet tu vois. Idem pour le gras.
Du coup personnellement, pour mes fics : j'utilise l'italique pour les "pensées" des personnages lorsque je veux les mettre au discours direct certes (encore que, j'utilise beaucoup plus le discours indirect libre de toute façon), mais je l'utilise surtout pour mettre en avant un mot (ou quelques mots) seulement dans une phrase normale, juste pour montrer que celui qui prononce cette phrase (parfois le narrateur lui-même) met une intention particulière derrière ce mot -- ce que tu fais parfois en mettant le mot en lettres capitales.
Bref, c'était la minute inutile.

Pour le coup de l'imparfait ça a été noté, et c'est effectivement très particulier. Mon côté grammar nazi a envie de gueuler, mais bizarrement ce ne serait peut-être pas une si mauvaise idée... Juste que, je pense, ça doit au moins venir d'une réflexion logique quant au pourquoi du comment tu détournes ainsi la grammaire française. L'imparfait et le conditionnel ont pour rôle d'inspirer un sentiment de lenteur, voire "d'irréel"-- et c'est, en un sens, un autre moyen encore de nous éloigner de ton récit et de tes personnages, comme si c'était un moyen pour nous rappeler que ton histoire n'est pas réelle. Comme si c'était toi, auteure, qui nous racontait un rêve que tu avais fait, sans chercher à le rendre crédible ou logique. Pas idéal pour l'immersion, du coup :/

Aussi, je trouve que les lignes de dialogue sont trop longues, et les descriptions pas assez précises-- du moins, trop factuelles. C'est un choix donc tu fais comme tu veux à ce niveau, mais encore une fois, c'est un choix qui, ici, nous met une distance en plus entre tes personnages et le lecteur, puisqu'on n'a pas accès à, par exemple, ce qu'ils pensent, ce qu'ils ressentent, ou même simplement comment ils réagissent, lorsqu'il s'agit de réactions trop subtiles pour être notées.
Ce qui est dommage, parce que vu qu'on a un personnage comme Zora qui est censé être ambigu dès le départ, beh, on a justement envie de savoir un minimum ce qui se trame dans sa tête tu vois. Donc peut-être que ton choix de ne rien révéler à ce niveau est un choix conscient, mais... Je ne suis pas sûre que ce soit le plus judicieux.

Quant aux fautes d'orthographe, il doit y en avoir une petite dizaine restante, mais je ne les ai pas comptées.

#1 : Juste comme ça, calmement, pose-toi quelques minutes et renseigne-toi sur le background. Je vais pas te faire lire des bouquins de psychologie avancée, mais réfléchis juste au moins un peu sur les personnages et un moyen de les rendre plus humains. Cela ne peut que t'être bénéfique.
Tu peux commencer par le Mary-Sue Test sur Zora si tu veux, mais c'est plus un indicateur qu'autre chose.

#2 : Essaie de t'inventer plus de personnages mineurs à côté, même s'ils vont être inutiles ou finiront par être tués. A partir du moment où tu crées un OC, tu veux lui donner de l'importance et une personnalité crédible, non ? Alors plus tu vas remplir ton monde d'OCs de background inutiles, plus tu laisseras tomber au fur et à mesure l'idée d'un monde d'humains sans cervelle -- ou tout du moins, plus tu rendras Zora un peu moins "à part" et déjà plus crédible, même telle quelle.
Ce n'est pas une obligation vu que créer des OCs demande du temps et de l'énergie, mais si tu as l'inspiration-- je te conseille cette méthode, j'ai le sentiment que ça te conviendrait bien et que ça serait une méthode plutôt efficace pour toi.

#3 : N'essaie pas de prendre un style d'écriture trop particulier dès le départ. Ce n'est peut-être pas ta première fic, mais de ce que je vois là, ça reste un style non pas entièrement débutant, mais à mon goût pas assez expérimenté pour aller trifouiller dans les subtilités de la linguistique française.
Pour commencer au niveau de ton style du coup, fais plus de descriptions. Pas pour décrire forcément les décors ou l'apparence physique, mais surtout pour laisser comprendre que tes personnages ne sont pas juste des marionnettes qu'on bouge et qu'on fait parler tout haut à l'aide d'un script. Je considère toujours qu'un être humain (du type de Zora du moins) ne dévoile que 10 à 40% de ses véritables pensées au grand jour-- alors que le reste restera complètement caché dans ses pensées. Comment laisser le moindre indice quant à ces pensées alors, puisque le personnage tient justement à ce que personne n'en apprenne l'existence ? Par le biais des descriptions.
Personnellement dans mes récits, j'abuse presque de ces lignes entre les dialogues, où tu as celui qui parle qui fera un petit geste (un mouvement de la main, un très léger sourire forcé/nerveux/amusé), qui trahissent son véritable ressenti. Il y a aussi le biais du discours indirect et/ou indirect libre pour pallier au Syndrome du Héros Qui Parle Tout Seul, mais bon. Voilà quoi :/